La quête de la minceur est commune de nos jours. Pour certaines personnes, dont celles qui vivent avec un trouble alimentaire, cela peut tourner à l’obsession.
Qui sont les personnes touchées par l’anorexie ou la boulimie?
L’adolescence est une étape de la vie parfois empreinte de doute, de malaises et de transformations. Il arrive que cette transition soit entravée par la survenue de troubles des conduites alimentaires (communément appelés troubles alimentaires), parfois associés à la dépression, à l’anxiété et à l’automutilation.
Il en existe plusieurs, les deux plus connus étant l’anorexie, caractérisée par un refus de manger, et la boulimie, caractérisée par des compulsions alimentaires. Ces deux comportements opposés en apparence témoignent d’un mal-être important et se traduisent par des problèmes d’ordre psychologique et physique qu’on doit prendre en charge rapidement. Pour plus de renseignements à ce sujet, lisez le texte « Troubles alimentaires : l’importance de la prise en charge ».
L’anorexie et la boulimie touchent surtout des adolescentes ou des femmes de moins de 25 ans. Seule une petite proportion (10 %) des personnes atteintes sont de sexe masculin. Toutefois, il faut savoir que ces troubles peuvent aussi, quoique plus rarement, survenir durant l’enfance ou plus tard à l’âge adulte.
Comment reconnaître l’anorexie?
Au début, l’anorexie peut être difficile à détecter. Elle se caractérise par une volonté obsessive de rester mince associée à des restrictions alimentaires importantes.
Les manifestations de l’anorexie peuvent varier considérablement. Voici quelques indices d’anorexie :
- La personne perd beaucoup de poids.
- Elle fait de l’exercice de façon excessive.
- Elle se dit grosse alors qu’elle n’accuse pas un réel un surplus de poids.
- Elle ne mange jamais en votre présence.
- Elle rejette systématiquement certains aliments.
- Elle compte ou pèse ses aliments.
- Elle fait des remarques négatives à propos de son physique : « Mon corps est laid, inutile, un boulet, etc. », « Je le déteste… », « Je suis affreuse... », etc.
- Elle dit vouloir « n’être qu’un esprit ou une âme », se débarrasser de son corps.
- Elle s’isole, se replie sur elle-même.
À mesure qu’elle progresse, la maladie peut avoir de graves conséquences, telles que :
- la maigreur extrême;
- un effacement des formes féminines;
- la fonte des muscles;
- l’absence de menstruations;
- une chute de la tension artérielle;
- une perturbation du rythme cardiaque.
Dans les cas les plus sévères, la vie de la personne peut être menacée.
Comment reconnaître la boulimie?
La boulimie est la consommation, en peu de temps, d’une quantité importante d’aliments, sans plaisir, sans faim ni rassasiement, accompagnée d’un fort sentiment de perte de contrôle, de culpabilité et de dégoût de soi.
Pour pallier ses sentiments négatifs et compenser ses excès alimentaires, la personne boulimique pourra notamment :
- se faire vomir;
- utiliser des laxatifs ou des purgatifs;
- se faire des lavements;
- jeûner;
- faire de l’exercice physique très intense.
Voici quelques autres indices de boulimie :
- La personne présente des variations de poids importantes.
- Elle démontre un fort engouement pour des aliments excessivement salés, sucrés ou caloriques.
- Elle a des éraflures ou des marques sur les mains (signe qu’elle se fait vomir).
- Elle s’empresse d’aller aux toilettes après avoir mangé.
- Elle fait de son poids et de son apparence ses principaux sujets de conversation.
- Elle est anxieuse, irritable et d’humeur variable.
- Elle se dévalorise constamment.
- Elle s’isole, se replie sur elle-même.
Tout comme l’anorexie, la boulimie peut avoir des conséquences sur la santé de la personne atteinte, telles que :
- des problèmes dentaires (dus aux vomissements répétés);
- une enflure des glandes parotides (glandes salivaires situées sous les joues);
- des dommages touchant l’œsophage, l’estomac et les intestins, entraînant certains troubles digestifs;
- des problèmes cardiaques ou rénaux, dus à la perte de liquide et aux désordres qui s’ensuivent.
Des stratégies gagnantes
Si une personne que vous aimez est aux prises avec un trouble du comportement alimentaire, voici quelques conseils :
- Soyez patient. Guérir l’anorexie ou la boulimie est un processus complexe et long qui exige des efforts soutenus.
- Mettez de côté les jugements; tentez plutôt de comprendre la souffrance derrière la maladie.
- Ne tentez pas de « raisonner » la personne en voulant lui faire prendre conscience de ses « travers » ou de ses perceptions erronées. Les troubles du comportement alimentaire s’accompagnent souvent d’une distorsion de la réalité. Que cela vous apparaisse farfelu ou non, la personne se voit grosse, et ce, même si elle ne l’est pas!
- Encouragez la personne à consulter un médecin, un psychologue ou tout autre professionnel de la santé pouvant poser le diagnostic et l’aider à amorcer un traitement.
Les troubles du comportement alimentaire ont mille et un visages. Savoir les reconnaître permet d’entreprendre au plus tôt une démarche de guérison qui amènera progressivement la personne atteinte à retrouver son estime de soi et à reprendre sa vie en main. Si un de vos proches souffre de tels troubles, votre présence à ses côtés sur le chemin du mieux-être s’avérera un atout précieux!