Le syndrome du côlon irritable compromet le bien-être des personnes qui en sont affectées. Voyez comment mieux le maîtriser.
Qu’est-ce que le syndrome du côlon irritable (SCI)?
Personne ne souhaite éprouver l’inconfort intestinal associé au SCI. Du simple embarras, il peut évoluer vers un état très douloureux. Les personnes qui vivent avec le SCI en savent quelque chose et peuvent être aux prises avec :
- de la diarrhée;
- de la constipation;
- des ballonnements;
- des flatulences;
- des brûlures d’estomac;
- des éructations (rots);
- des douleurs abdominales;
- des crampes.
Ces symptômes peuvent disparaître pendant une période plus ou moins longue, puis se manifester de nouveau. Le fait d’aller à la selle peut procurer un soulagement. Les malaises intestinaux associés au SCI sont généralement dus à un déséquilibre affectant la digestion de certains aliments; une diminution ou une augmentation de l’activité de l’intestin grêle ou du côlon serait en cause. Bien qu’il soit désagréable, le SCI n’augmente pas le risque de cancer digestif.
Qui peut souffrir du SCI?
Le SCI peut apparaître dès l’adolescence ou le début de l’âge adulte. Il est présent chez environ 10 à 15 % des adultes et représente un motif important d’absence au travail. Plusieurs éléments contributifs et déclencheurs du SCI sont connus, notamment :
- une prédisposition génétique;
- une infection, comme une gastro-entérite;
- le stress émotionnel ou chronique;
- une intoxication alimentaire;
- la sédentarité;
- la diminution de la quantité de « bonnes » bactéries dans l’intestin;
- un débalancement hormonal, survenant notamment pendant la période des menstruations;
- la prise de certains médicaments;
- l’intolérance à certains aliments.
Les intolérances alimentaires les plus souvent observées chez les personnes vivant avec le SCI sont :
- au lactose;
- à la caféine;
- aux boissons sucrées;
- à l’alcool;
- aux mauvais gras;
- à certains fruits ou légumes;
- à certaines sources de fibres, par exemple le blé ou le riz brun.
Quels sont les moyens de maîtriser les symptômes?
La modification des habitudes de vie constitue la première étape vers une meilleure maîtrise des symptômes du SCI. Voici quelques conseils à cet égard :
- Privilégiez de saines habitudes alimentaires.
- Suivez les recommandations figurant dans le Guide alimentaire canadien.
- Buvez beaucoup d’eau. Réduisez votre consommation de boissons irritantes telles que le café, le thé et les boissons gazeuses ou alcoolisées.
- Mangez plus souvent et optez pour de plus petites portions.
- Évitez de consommer les aliments qui déclenchent vos symptômes.
- Demandez conseil à un spécialiste en nutrition si nécessaire.
- Faites de l’exercice régulièrement.
- Ayez une bonne hygiène de sommeil.
- Ayez recours à des techniques de relaxation pour réduire votre niveau de stress.
- Envisagez de consulter un psychologue, si les symptômes du SCI affectent significativement votre bien-être et votre qualité de vie.
Lorsque les modifications aux habitudes de vie s’avèrent insuffisantes, on pourra dans certains se tourner vers la supplémentation ou la médication. Ainsi, la prise de suppléments de fibres (ex. : psyllium) ou de probiotiques peut être envisagée. De plus, des médicaments offerts avec ou sans ordonnance peuvent présenter un intérêt. Voici quelques classes de médicaments pouvant comporter des bénéfices :
- des laxatifs;
- des antidiarrhéiques;
- des antispasmodiques;
- des antidépresseurs;
- des anxiolytiques;
- etc.
Demandez toujours conseil à votre pharmacien avant de prendre un supplément ou un médicament, y compris ceux qui sont offerts en vente libre. Pour tout ce qui touche la santé, il est toujours là pour vous aider et répondre à vos questions!