Un sommeil de qualité est primordial pour le bien-être des enfants. Comment résoudre un problème de dodo chez un enfant, petit ou grand?
Le sommeil chez les enfants
Les troubles du sommeil peuvent toucher les enfants de tous âges. Le bébé qui ne réussit à s’endormir que dans les bras de ses parents… L’enfant qui se réveille trop souvent pour des « urgences pipi »… L’adolescent incapable de se coucher avant les petites heures du matin… Autant d’exemples de situations possiblement problématiques où Morphée n’est pas au rendez-vous.
À tous les stades du développement, la qualité du sommeil revêt une importance capitale. Différents facteurs influent sur le besoin de sommeil d’un enfant, dont son âge. Ainsi, de 16 à 20 heures de sommeil par période de 24 heures sont souhaitables chez un nouveau-né, tandis que de 11 à 12 heures suffisent chez un enfant de 3 à 5 ans. À l’adolescence, environ 9 heures de sommeil sont nécessaires.
Quand le dodo fait défaut…
Les parents savent à quel point le manque de sommeil peut affecter un enfant. Les conséquences possibles sont nombreuses et comprennent entre autres :
- somnolence et fatigue;
- mauvaise humeur ou irritabilité;
- difficulté à gérer les émotions;
- troubles de comportement;
- problèmes de mémoire, de concentration ou d’attention;
- baisse du rendement scolaire.
Il arrive à tout le monde d’être incommodé par des difficultés de sommeil temporaires. C’est la récurrence du problème, de même que la présence de conséquences sur la qualité de vie, le bien-être, les activités ou la santé de l’enfant qui justifient l’emploi des termes « insomnie » ou « trouble du sommeil ».
Les causes des troubles du sommeil chez l’enfant
Plusieurs facteurs peuvent compromettre la qualité et la durée du sommeil chez les enfants. Voici quelques exemples :
- stress ou anxiété;
- difficultés familiales, sociales ou scolaires;
- symptôme ou maladie comme :
- fièvre;
- douleur;
- problème respiratoire;
- infection (ex. : otite ou rhume);
- trouble dépressif ou anxieux;
- trouble déficitaire de l’attention avec/sans hyperactivité (TDAH);
- trouble du spectre de l’autisme (TSA);
- prise de certains médicaments, comme les psychostimulants utilisés dans le traitement du TDAH;
- transition (ex. : déménagement, séparation, rentrée scolaire);
- horaire, environnement ou mode de vie instables.
La prise en charge d’un trouble du sommeil chez l’enfant
La prise en charge d’un trouble de sommeil dépend de plusieurs facteurs, dont la nature, la gravité, la récurrence, les causes et les conséquences de celui-ci. À chaque situation, ses solutions, mais il ne faut pas rester les bras croisés si votre enfant n’arrive pas à bien dormir. La première étape consiste à cerner la (ou les) cause(s) et à tenter d’y remédier. Un professionnel de la santé pourra vous aider à évaluer la situation et à trouver des solutions qui conviennent.
Les stratégies les plus salutaires pour contrer un problème de sommeil reposent sur des modifications des habitudes, du comportement ou de l’environnement. Sauf avis contraire d’un professionnel de la santé, ne donnez jamais à votre enfant un médicament pour pallier un trouble du sommeil, même s’il s’agit d’un médicament en vente libre ou d’un produit de santé naturel.
Conseils pour les parents
Voici quelques exemples de mesures pouvant faciliter le sommeil chez votre enfant :
- Créez un environnement propice au sommeil :
- Évitez la lumière excessive et réglez la température de la pièce où l’enfant dort (ni trop chaude ni trop froide).
- Assurez-vous que le matelas, l’oreiller, les draps et les couvertures sont confortables.
- Encouragez la notion de respect du sommeil dans votre foyer. Réduisez les bruits environnants; baissez le son de la télé et le ton des conversations à l’heure du coucher.
- Évitez l’encombrement et le désordre dans la chambre. Enlevez les objets qui pourraient déranger votre enfant (télé, ordinateur, etc.).
- Remettez en question le partage d’un lit ou de la chambre.
- Choisissez avec soin les activités pratiquées durant la soirée et surtout dans les heures précédant le coucher. Évitez les stimulants comme :
- l’activité physique (sport, partie compétitive, bagarre, etc.);
- un effort intellectuel soutenu (jeu de société difficile, devoirs, leçons, etc.);
- les divertissements et la technologie (émission télévisée stimulante, jeu électronique, Internet, tablette électronique, etc.);
- les aliments contenant de la caféine (chocolat, lait au chocolat, thé glacé, boissons énergisantes, etc.);
- les disputes.
- Évitez les gros repas tard en soirée. Si votre enfant a envie d’une collation avant d’aller au lit, privilégiez des aliments santé et légers.
- Lisez-lui des histoires apaisantes à l’heure d’aller au lit ou encouragez-le à lire si cela a un effet relaxant pour lui.
- Adoptez une routine claire à l’heure du dodo. Par exemple : bain, mise du pyjama, brossage des dents, histoire, bisou-bonne-nuit. Misez également sur des heures de coucher et de lever raisonnables et constantes.
- Évitez d’utiliser la chambre comme lieu d’isolement ou de punition.
Pour toute question liée au bien-être et à la santé de votre enfant, rappelez-vous que votre pharmacien est là pour vous aider.