On attribue souvent au vieillissement normal les petites pertes de mémoire. Savez-vous quand vous en préoccuper et comment réagir?
LA MÉMOIRE : UNE FACULTÉ QUI OUBLIE?
À tout âge, l’esprit a besoin de stimulation constante pour rester aiguisé. Les activités qui le mettent à l’épreuve sont ses meilleures amies. Plus votre cerveau s’active (lecture, écriture, voyages, apprentissage, etc.), plus il sera résistant aux effets de l’âge.
On croit souvent que le vieillissement est synonyme de perte de mémoire. Bien qu’il soit généralement reconnu que les facultés intellectuelles peuvent présenter un certain déclin avec l’âge, il existe dans les faits une grande variabilité parmi les individus quant au vieillissement. La plupart d’entre nous connaissent des personnes qui sont demeurées très vives d’esprit jusqu’à la fin de leurs jours.
Voici comment vous pouvez faire pour augmenter vos chances de faire partie de ce groupe.
PRÉSERVER SES FACULTÉS INTELLECTUELLES APRÈS 65 ANS
- Lisez. La lecture demeure l’un des meilleurs stimulants intellectuels. Elle améliore les compétences en matière de langage oral et stimule la mémoire. La diversité est importante. Alternez vos lectures : journaux, magazines d’actualité, romans, biographies, etc.
- Écrivez. L’écriture a un effet stimulant encore plus important que la parole. Écrire clarifie la pensée, améliore la logique et renforce la mémoire. Prenez le temps d’écrire une lettre ou un courriel à un proche, ou bien tenez un journal intime.
- Jouez. Certaines activités ludiques permettent d’exercer différentes zones du cerveau, comme celles impliquées dans la mémoire, la logique, la compréhension verbale, le vocabulaire et l’utilisation des mots. Misez donc sur des passe-temps qui vous divertissent tout en vous permettant de faire travailler votre cerveau, comme :
- le bridge;
- les échecs;
- les mots croisés;
- le Scrabble;
- le sudoku;
- les casse-têtes;
- les jeux sur Internet.
- Restez socialement actif. L’isolement est l’ennemi des capacités intellectuelles. Continuer à se confronter aux autres et à leurs points de vue, et participer à des échanges est indispensable pour éviter de sombrer dans la paresse mentale. Montrez-vous curieux et ouvert d’esprit. Veillez à maintenir un réseau de relations suffisamment dense autour de vous.
- Suivez des cours. Que ce soit l’apprentissage d’une langue étrangère, de la danse ou de l’horticulture, apprendre permet de s’approprier de nouvelles compétences, d’augmenter sa confiance en soi et sa mémoire. C’est aussi un bon moyen de faire de nouvelles connaissances.
- Soyez créatif. Développez votre sens artistique. De multiples activités artistiques et manuelles stimulent la créativité tout autant que la coordination des gestes : imaginer le dessin d’une tapisserie ou d’un parterre de fleurs, trouver un moyen de construire une cabane à oiseaux à partir de matériaux de récupération, dessiner ou peindre, écrire des histoires pour ses petits-enfants, etc. Les possibilités s’étendent à l’infini.
- Faites de l’exercice. Il est bien documenté que la pratique régulière de l’exercice a un impact bénéfique sur la santé physique et psychoaffective. Des activités comme la marche rapide, le vélo, la natation ou la danse, pratiquées au moins trois fois par semaine, ont un effet positif sur les fonctions cérébrales. De plus, faire du sport vous permet de créer des liens et de vous amuser, tout en préservant votre autonomie et votre estime de soi.
- Ayez une saine alimentation. Le fait de bien manger est à la base d’une bonne santé et contribue à celle de votre cerveau. Suivez le Guide alimentaire canadien, en privilégiant un apport élevé en céréales (principalement à grains entiers), légumes, légumineuses, fruits, noix, huile d’olive, poissons et volaille. Des études ont démontré un impact positif sur la sphère intellectuelle avec une alimentation de ce type. À noter que les oméga-3 seraient particulièrement bénéfiques, ce qui explique pourquoi nombreux sont ceux qui se tournent vers de tels suppléments.
- Certaines maladies peuvent avoir un impact sur votre mémoire. Il vaut donc mieux les traiter de façon adéquate. C’est le cas par exemple du diabète, de l’hypertension, de l’hypercholestérolémie et de la dépression. Si vous souffrez de l’une de ces maladies, cela ne signifie pas que vous allez perdre la mémoire. Mais vous avez un argument de plus pour suivre les conseils de votre médecin.
- Certains médicaments peuvent affecter la mémoire. C’est le cas de certains médicaments pour dormir par exemple. Si vous avez l’impression que votre mémoire vous joue davantage de tours, discutez avec votre pharmacien ou votre médecin pour savoir si vos médicaments peuvent être en cause. Cela dit, ne modifiez pas votre traitement sans en avoir préalablement discuté, car un plan est généralement nécessaire.
Le cerveau est une véritable merveille de la nature. Il ne tient qu’à vous de lui accorder, au quotidien, toute l’attention qu’il mérite!