Le cancer de la prostate en est un fréquent; heureusement, il se guérit bien lorsqu’il est détecté rapidement. Apprenez-en à son sujet pour mieux le reconnaître.
La prostate, la connaissez-vous?
La prostate est une glande qui a la taille d'une noix. Elle se situe sous la vessie et entoure le canal urinaire; elle est essentielle chez l’homme pour la production du sperme et donc la reproduction. Le cancer de la prostate est le type de cancer le plus répandu chez les hommes au Canada. En général, il évolue lentement et peut souvent être guéri ou traité avec succès.
Il n’est jamais agréable de parler de sujets épineux comme celui du cancer. Pourtant, le fait d’être conscientisé à cette réalité peut souvent éviter bien des ennuis. Certains cancers, comme celui de la prostate, ont un meilleur pronostic lorsqu’ils sont dépistés et traités le plus tôt possible. Voici quelques informations à ce sujet qui vous permettront de poser les bons gestes pour votre santé.
Docteur, j’ai de la difficulté à uriner!
Certains signes et symptômes peuvent suggérer un cancer de la prostate. Ceux à surveiller sont les suivants :
- besoin d’uriner plus souvent;
- urgent besoin d’uriner;
- difficulté à commencer à uriner;
- faible jet qui s’interrompt;
- sensation de ne pas vider complètement sa vessie;
- douleur ou sensation de brûlure en urinant;
- sang dans l’urine ou le sperme;
- douleur en éjaculant;
- douleur au dos.
Ces signes et symptômes ne révèlent pas forcément la présence d’un cancer de la prostate, car d’autres maladies peuvent comporter des manifestations similaires. Si vous remarquez certains d’entre eux ou tout autre symptôme inhabituel, parlez-en avec votre médecin qui pourra réaliser une évaluation complète de votre santé.
Pour en avoir le cœur net…
Comme nous l’avons déjà mentionné, un dépistage précoce du cancer de la prostate sauve des vies. En présence de symptômes, il faut faire les tests appropriés pour confirmer ou exclure un tel diagnostic.
Le test de l’antigène prostatique spécifique (APS) constitue le test de prédilection pour dépister rapidement le cancer de la prostate. L’APS est une protéine spécifique produite par les cellules de la prostate. Il est normal d’en retrouver une certaine quantité dans le sang; celle-ci augmente quelque peu avec l’âge. Des concentrations trop élevées peuvent toutefois suggérer la présence d’un cancer ou d’un autre trouble lié à la prostate. Voilà pourquoi les médecins procèdent parfois à une analyse sanguine pour en mesurer les taux.
Le test de l’APS ne sert pas seulement à dépister des maladies de la prostate, mais aussi à suivre la réponse à un traitement, ou encore l’évolution ou la récidive d’un cancer déjà diagnostiqué. Le médecin peut décider de faire passer ce test en cas de suspicion d’un trouble lié à la prostate, en fonction de l’observation de signes ou de symptômes, ou si l’homme présente des facteurs de risque de tels troubles.
Discutez avec votre médecin de la pertinence de passer ce test en fonction de votre âge, de votre état de santé et de vos facteurs de risque. Ce test peut permettre de savoir qu’on a le cancer de la prostate avant même l’apparition de tout signe ou symptôme. Les facteurs de risque comprennent les suivants :
- être âgé de plus de 50 ans;
- avoir des antécédents familiaux de cancer de la prostate;
- être un homme noir;
- faire de l’embonpoint.
Un autre test utile pour dépister le cancer de la prostate est le toucher rectal. Cette manœuvre un peu déplaisante consiste à insérer un doigt dans le rectum avec un gant lubrifié pour palper la prostate afin détecter un changement dans la taille, la forme ou la texture de celle-ci.
Si le médecin soupçonne un cancer, il voudra peut-être effectuer d’autres examens complémentaires, comme une échographie transrectale ou une biopsie de la prostate. Une fois le diagnostic confirmé, il se peut qu’il décide de seulement observer l’évolution du cancer au lieu de commencer un traitement.
Cette décision peut sembler surprenante, mais ce type de cancer se développe généralement lentement et un suivi régulier est réalisé pour traiter au bon moment si besoin. Chez d’autres personnes, des traitements médicaux seront amorcés, ce qui signifie que la prise en charge du cancer de la prostate peut varier grandement.
Les vertus de la prévention
La présence de cancer de la prostate dans la famille augmente votre risque d’en développer un également, mais il s’agit d’un facteur qu’on ne peut pas contrôler. Par contre, certains changements dans vos habitudes de vie pourraient possiblement aider à tenir cette maladie à distance. Dans cette optique, tâchez d’éviter :
- une alimentation riche en matières grasses;
- un excès de viande rouge ou de viandes transformées;
- de consommer une quantité excessive de produits laitiers;
- de fumer la cigarette;
- l’exposition à des pesticides.
Le meilleur moyen de limiter les conséquences que pourrait avoir le cancer de la prostate sur votre vie est de le détecter rapidement. Visitez votre médecin régulièrement, discutez avec lui des mesures de dépistage et soyez à l’affût des signes ou des symptômes pouvant suggérer sa présence.