L’incontinence urinaire est un sujet tabou qui fait l’objet de plusieurs mythes. Pour les personnes touchées, avoir la bonne information est pourtant crucial.
L’incontinence urinaire : un trouble répandu, mais souvent ignoré
Au cours de leur existence, des milliers de Canadiens seront aux prises avec des troubles touchant le système urinaire. L’incontinence urinaire est sans contredit le plus répandu. Elle se définit par une perte accidentelle ou involontaire d’urine par l’urètre. Cela se traduit notamment par un besoin fréquent d'aller aux toilettes qui peut être associé à des fuites d'urine plus ou moins importantes.
Ces fuites urinaires sont souvent à l’origine d’inconfort, de gêne et d’inquiétude. Bien qu’elle touche près de 10 % de la population canadienne, cette problématique demeure taboue pour bien des personnes qui en sont touchées. Les gens hésitent à rechercher de l’information ou à consulter pour trouver des solutions efficaces. Il est temps de briser les préjugés!
Voici donc quelques exemples de fausses croyances liées à l’incontinence urinaire.
1
L’incontinence urinaire ne touche que les personnes âgées.
Ce vieux mythe a la vie dure. Pendant longtemps, on a cru que l’incontinence urinaire faisait partie du processus de vieillissement normal. Maintenant, nous savons qu’il n’en est rien. Il est vrai que la fréquence de cette affection augmente avec l'âge, mais malgré tout, des personnes plus jeunes peuvent en être atteintes. Il existe divers types d’incontinence urinaire et les causes sont multiples, ce qui explique que des gens de tout âge vivent avec ce problème.
2
L’incontinence urinaire ne touche que les femmes.
On estime que passé l’âge de 45 ans, plus d’une femme sur trois sera incommodée par des fuites urinaires. Il est vrai que les femmes sont plus souvent victimes de fuites urinaires que les hommes, mais ces derniers ne sont pas pour autant épargnés. Près de 10 % des hommes âgés de plus de 40 ans vivent avec une forme d’incontinence urinaire, s’expliquant par différents facteurs dont des problèmes de santé de la prostate.
3
Boire moins d’eau aide à réduire les fuites urinaires.
Absolument pas! C’est même l’inverse. Boire moins rend l’urine plus concentrée, ce qui peut irriter la vessie et provoquer de l’incontinence. De plus, une urine plus concentrée signifie des odeurs plus fortes, ce qui peut devenir très embarrassant en cas de fuites urinaires. Il est donc préférable de bien s’hydrater, ce qui du reste est bénéfique pour la santé.
4
Quand on vit avec l’incontinence urinaire, on dégage une odeur d’urine.
Pas forcément, bien que nombreux soient ceux qui pensent le contraire. Le maintien d’une bonne hygiène personnelle et l’usage de produits de protection absorbants efficaces, dotés d’une technologie capable d’emprisonner l’humidité et les odeurs, peuvent procurer la paix d’esprit sur ce plan. Le fait de changer le produit de protection plusieurs fois dans la journée peut faire la différence.
5
Quand on vit avec l’incontinence urinaire, on peut dire adieu à notre vie sociale!
L’incontinence peut être gênante et certaines personnes vont s’isoler et éviter les sorties de peur que leur entourage ne découvre le problème. Les produits de protection contre les fuites sont maintenant très discrets et peuvent facilement passer totalement inaperçus. Le fait de choisir le bon produit et la bonne taille peut beaucoup aider. Il n’y a donc aucune raison de se priver de sorties ou de ses activités favorites.
6
Il faut limiter les activités sportives pour éviter les fuites urinaires.
C’est vrai que les fuites urinaires peuvent parfois survenir quand on fait du sport, mais ce n’est pas une raison pour limiter son activité physique. Au contraire! Le sport peut aider à renforcer les muscles pelviens et à mieux les contrôler. De plus, l’activité physique régulière contribue au maintien d’un poids santé, ce qui diminue la pression sur la vessie et réduit l’incontinence à long terme. On enfile donc une protection adaptée, et on bouge!
7
L’incontinence urinaire est un problème sans solutions.
Il existe différentes façons de prendre en charge l’incontinence urinaire. Cela dépend en fait de la ou des causes de cette dernière. Parmi les mesures salutaires, on retrouve notamment des modifications aux habitudes de vie, les exercices de rééducation périnéale (les exercices de Kegel), l’usage de dispositifs (ex. : pessaire, support de vessie ou prothèse), le recours à la médication et la chirurgie. Dans tous les cas, la solution commence par une discussion avec un médecin afin d’établir le diagnostic, d’identifier l’origine du problème et de déterminer un bon plan de traitement.
Pour plus d’informations sur l’incontinence urinaire et ses mesures de traitement, n’hésitez pas à consulter votre pharmacien.