La décision de devenir un donneur d’organes ou de tissus en est une d’une importance capitale… et même vitale! Donner la vie, quoi de plus gratifiant ?
Qu’est-ce que le don d’organes?
Il existe deux grands types de don d’organes, soit le don vivant ou le don après le décès. Le don vivant consiste à autoriser le prélèvement d’un de ses deux reins ou d’une partie de son foie alors que l’on est toujours en vie. Puisque le corps humain peut fonctionner avec un seul rein et que le foie reprend sa taille normale dans l’année qui suit le don, les conséquences sont amoindries pour le donneur.
Le don après le décès consiste à autoriser le prélèvement d’organes ou de tissus en cas de mort neurologique, c’est-à-dire lorsque le cerveau du donneur est mort et ne peut plus réaliser ses fonctions habituelles, dont le maintien de la respiration et de la conscience. La mise en œuvre de diverses procédures permet de confirmer que le donneur est bel et bien mort et que tout a été tenté pour le sauver.
Plusieurs organes peuvent être donnés, tels que le cœur, les poumons, les reins, le foie, le pancréas ou les intestins. Il est également possible de transplanter des tissus, comme la peau, les os, les valves du cœur ou certaines parties de l’œil.
Pourquoi devenir un donneur?
Plus de 1000 Québécois sont en attente d’un don d’organes. Ces personnes comptent sur la transplantation pour assurer leur survie ou pour augmenter leur qualité de vie. Un seul donneur d’organes peut sauver la vie de huit personnes. De plus, le don de tissus provenant d’un seul individu peut permettre d’améliorer l’état de santé de 15 personnes.
Le taux de réussite des transplantations d’organes est élevé. En effet, de 70 à 90 % des receveurs d’organes sont encore en vie dix ans après la chirurgie, alors que plusieurs d’entre eux n’auraient eu que quelques mois à vivre sans nouveaux organes.
Qui peut être un donneur?
N’importe qui peut faire don de ses organes, indépendamment de son âge ou de la présence de problèmes de santé. Le plus vieux donneur d’organe au Québec avait 88 ans! Lorsqu’un donneur décède, une équipe médicale évalue quels organes et tissus peuvent être prélevés compte tenu de leur état. De plus, divers critères sont pris en considération, tels que les antécédents de tabagisme et de consommation d’alcool.
Mythes et réalités
Ce n’est pas parce que vous décidez de devenir un donneur d’organes que votre corps pourra être utilisé à des fins scientifiques. En effet, une telle utilisation de votre corps est envisageable seulement si vos organes et vos tissus ne peuvent être transplantés et si vous y avez consenti spécifiquement.
Si vous avez décidé de faire don de vos organes, votre famille n’aura d’autre choix que de se conformer à votre volonté au moment de votre décès. Par contre, si vous n’avez pas pris de décision de votre vivant, votre famille devra se prononcer. Ainsi, il est important de discuter avec vos proches de votre volonté par rapport au don d’organes et de tissus.
Finalement, un corps duquel on a prélevé des organes peut tout de même être exposé au salon funéraire. En effet, des précautions sont prises afin de ne pas modifier l’apparence du corps lors du prélèvement d’organes.
Comment devenir un donneur?
Il existe trois façons de devenir un donneur d’organes. Tout d’abord, vous pouvez signer un autocollant conçu à cet effet et l’apposer au dos de votre carte d’assurance maladie. Cet autocollant vous est fourni lors de chaque renouvellement de votre carte et peut aussi être obtenu auprès de certains établissements de santé et de divers organismes. Vous pouvez également vous inscrire directement auprès de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) en remplissant un formulaire. Finalement, il est possible de communiquer à votre notaire votre décision relative au don d’organes. Dans tous les cas, vous pouvez décider de donner seulement certains organes ou tissus.
Le don d’organes permet de sauver de nombreuses vies et d’offrir une meilleure qualité de vie à plusieurs personnes. Il permet également de conférer un sens différent à la mort. Le simple fait d’apposer votre signature au dos de votre carte d’assurance maladie représente un geste hautement altruiste. Choisir de donner ses organes, c’est choisir de donner la vie!