Certaines croyances concernant le cancer du sein sont largement répandues. Cet article permettra de répondre à des questions que bien des femmes se posent.
Mythe ou réalité? En empêchant l’élimination des toxines par la transpiration, les antisudorifiques sont une cause de cancer du sein.
Mythe. Aucune des études scientifiques menées à ce jour n’a permis d’établir un lien entre l’utilisation d’antisudorifiques ou de déodorants et le cancer du sein. D’ailleurs, la croyance voulant que les toxines soient évacuées par la sueur est fausse. Dans les faits, elles sont plutôt éliminées par d’autres voies, comme le foie et les reins. Le rôle de la transpiration est plutôt de refroidir notre corps pour aider à réguler sa température.
Il est vrai que le cancer du sein peut s’étendre aux ganglions situés au niveau des aisselles. Toutefois, il est important de comprendre qu’une portion de tissu mammaire, similaire à celui qui se trouve dans le sein, se prolonge sous le bras et peut être atteinte par le cancer.
Mythe ou réalité? Le port du soutien-gorge augmente le risque de cancer du sein.
Mythe. En matière d’informations sur le cancer du sein, il est préférable de se fier à des organismes reconnus. À ce jour, la Société canadienne du cancer n’a recensé aucune étude permettant de confirmer une telle affirmation.
Mythe ou réalité? Vous risquez davantage de souffrir de cancer du sein si votre mère en souffre ou en a souffert.
Réalité. Si une parente au premier degré (mère, sœur ou fille) souffre ou a souffert de cancer du sein, le risque d’en être atteinte à votre tour double comparativement à la population générale. Le risque augmente encore plus si la maladie a été diagnostiquée chez plusieurs parentes au premier degré. D’autres facteurs de risque héréditaires sont bien connus. Si un membre de votre famille proche ou éloignée a déjà souffert d’un cancer du sein ou de l’ovaire, votre risque pourrait être augmenté. Voilà pourquoi il est bien de discuter de vos antécédents familiaux avec votre médecin.
Mythe ou réalité? Un coup à la poitrine ou une blessure physique peut être à l’origine du cancer du sein.
Mythe. Une étude avançant cette théorie a été évaluée par les experts de la Société canadienne du cancer. Des problèmes dans la méthodologie de l’étude ont mené au rejet de ses conclusions.
Cela dit, un diagnostic de cancer peut être posé lorsque des évaluations médicales sont menées à la suite d’une blessure physique. Si le cancer est déjà présent, les évaluations permettent alors de le détecter.
Mythe ou réalité? Les femmes ayant des implants mammaires présentent un plus grand risque de cancer du sein avancé, car ils sont moins facilement détectables à la mammographie.
Mythe. Les technologues en radiologie ont recours à une technique particulière de déplacement des implants mammaires pour effectuer une mammographie. Cette technique permet d’avoir accès au tissu mammaire et d’en examiner une plus grande partie. Des précautions sont prises lors de l’examen pour ne pas rupturer les implants.
Selon des données scientifiques, lorsqu’un diagnostic de cancer du sein est posé chez une femme ayant des implants mammaires, le stade et le pronostic de la maladie sont semblables à ceux notés chez les autres femmes.
Mythe ou réalité? La mammographie provoque le cancer.
Mythe. Il est vrai qu’une exposition répétée aux rayons X peut augmenter le risque de cancer. Toutefois, la mammographie fait appel à de très faibles doses de radiation. La communauté scientifique juge donc que les bienfaits d’une détection précoce du cancer grâce à la mammographie l’emportent amplement sur les risques. Si le cancer est déjà présent, l’irradiation ou la compression du sein lors de l’examen n’accélèrent en rien la progression de la maladie.
Mythe ou réalité? Les hormones ont un rôle à jouer dans le cancer du sein.
Réalité. L’œstrogène, principale hormone féminine, affecte la croissance des cellules du tissu mammaire et a un rôle important à jouer dans le développement des cancers du sein. Plusieurs facteurs de risque de cancer du sein sont liés à l’exposition aux œstrogènes, notamment :
- les menstruations précoces (11 ans et moins);
- la ménopause tardive (55 ans et plus);
- la grossesse tardive (après 30 ans);
- le fait de n’avoir jamais été enceinte.
Mythe ou réalité? La grosseur des seins influe sur le risque de cancer du sein.
Mythe. La grosseur des seins n’a rien à voir avec le cancer du sein. Toutefois, la densité du tissu mammaire est un facteur de risque. On dit qu’un sein est dense lorsqu’il présente plus de tissu conjonctif, de canaux et de glandes que de graisse. La densité mammaire est souvent un trait héréditaire qui ne peut être détecté qu’à la mammographie. Or, le tissu dense apparaît blanc sur le cliché, tout comme les tumeurs cancéreuses, ce qui rend le diagnostic de cancer plus difficile à poser.
Vos professionnels de la santé sont vos meilleurs alliés pour obtenir des informations médicales fiables. N’hésitez pas à les consulter si vous avez des questions ou si vous désirez connaître la portée de vos habitudes de vie en matière de prévention du cancer. La prévention est un aspect de leur travail, et ils se font un plaisir de partager leurs connaissances avec toute personne désireuse d’en savoir plus sur ce sujet!