Les résultats à long terme d’un régime draconien sont souvent décevants. Mieux vaut changer vos habitudes de vie de façon durable.
L’obsession de la minceur
La pression sociale en faveur de la minceur n’a jamais été aussi forte. Que cela soit pour l’esthétisme ou la santé, l’obsession d’atteindre ou de maintenir un poids santé est omniprésente. Paradoxalement, les taux d’obésité en Amérique du Nord, tant dans la population pédiatrique qu’adulte, ne cessent d’augmenter. Comment cela se fait-il ? La réponse est probablement fort complexe. Cela dit, l’un des éléments ne résiderait-il pas dans cette recherche de la facilité qui caractérise notre ère ? Il y a lieu de se le demander.
Nous connaissons tous une personne prisonnière d’une image idéale qu’elle n’arrive pas à atteindre. Bien des gens sont prêts à infliger à leur corps les pires tyrannies pour ressembler aux silhouettes que l’on voit partout dans les magazines et sur Instagram. Les diktats de la mode sont parfois impitoyables et néfastes, particulièrement pour de jeunes esprits moins aptes à faire la part des choses. La quête frénétique de la minceur peut toutefois toucher tout le monde, sans égard au sexe, à l’âge et à la situation.
L’attrait des régimes draconiens
Qu’il est facile de succomber aux charmes des nombreux régimes miracles promettant des résultats rapides et sans effort ! À cela s’ajoutent parfois l’engouement pour des programmes d’exercice abusivement intensifs, la supplémentation en divers types de produits, le recours à la médication, sans compter l’abus de substances reconnues pour leur effet « positif » sur la silhouette (cigarette, psychostimulants, autres drogues, etc.). Voilà autant de stratégies aux vertus plutôt discutables…
Il est généralement reconnu dans la communauté médicale que les régimes draconiens sont la plupart du temps inutiles, voire dangereux à long terme. En situation de privation, le corps fait appel à des mécanismes compensatoires qui expliquent en partie la reprise de poids quasi inévitable qui s’ensuit. Certains individus s’adonnent ainsi au jeu du yoyo (privation, reprise marquée de poids, et ainsi de suite), puis restent songeurs devant leur constat d’échec.
Les vraies stratégies gagnantes
Des tas de causes peuvent être à l’origine d’une prise de poids :
- manque d’exercice;
- alimentation de mauvaise qualité;
- prise de certains médicaments;
- grossesse;
- stress;
- manque de sommeil;
- difficultés psychologiques ou émotives;
- dépression;
- etc.
Au lieu de viser un chiffre sur la balance, pensez davantage à changer vos habitudes de vie. Ce faisant, vous améliorez votre santé de façon certaine.
Car en présence d’un surpoids, il vaut mieux mettre l’accent sur la cause que sur les kilos en trop. Vous aurez beau tester tous les régimes du monde, vous risquez de ne pas atteindre votre objectif de poids santé si vous ne vous attaquez pas au cœur du problème.
Souvent, une personne qui réussit à maigrir de façon durable doit son succès à une combinaison de facteurs, et non à un seul. Le mieux consiste à adopter de saines habitudes de vie (hygiène de sommeil, plan d’activité physique, diète équilibrée, meilleure maîtrise du stress, etc.).
Voici quelques conseils additionnels :
- Suivez les recommandations du Guide alimentaire canadien.
- Engagez-vous à suivre un programme d’exercice qui vous plaît et vous convient. Peu importe l’activité que vous faites, l’important c’est de bouger. En choisissant une activité que vous appréciez et en l’intégrant à votre routine quotidienne, il y a plus de fortes chances que cette habitude soit durable. Visez un minimum de 150 minutes d’exercice par semaine. Si possible, tentez d’en faire 30 à 60 minutes chaque jour.
- Éliminez de votre diète les aliments associés à la malbouffe (trop gras, trop sucrés, trop salés).
- Cuisinez plutôt que de manger au restaurant ou des mets préparés.
- Mangez les aliments dans leur forme la moins transformée possible.
- Buvez de l’eau plutôt que des jus ou d’autres boissons sucrées.
- Limitez votre consommation d’alcool. Ne dépassez pas les portions recommandées par ÉducAlcool.
- Faites de la place pour les aliments sains (fruits, légumes, poissons, légumineuses, etc.).
- Respecter vos signaux de satiété. Quand on n’a plus faim, on cesse de manger. Mangez lentement. Prenez le temps de savourer les aliments. Vous pouvez même faire une pause à la moitié de votre assiette afin de vous demander si vous avez encore faim. Bénéficiez des conseils avisés d’un spécialiste en nutrition.
- Mettez la balance de côté ou utilisez-la plus occasionnellement.
Quelles que soient vos stratégies, visez le long terme et non la rapidité et la facilité. Soyez assidu et fier de votre démarche.