Bien des parents sont mal à l’aise lorsque vient le temps de parler de contraception ou de santé sexuelle avec leur adolescent. Voici quelques conseils avisés.

La contraception : le sujet numéro un!

Toute une série de facteurs peuvent entrer en jeu dans la survenue d’une grossesse à l’adolescence, mais avant toute chose c’est l’absence ou l’utilisation inadéquate de moyens contraceptifs qui sont à blâmer. Des facteurs à la fois psychologiques, cognitifs, sociaux, culturels et économiques déterminent les comportements contraceptifs des adolescentes, ainsi que le choix de poursuivre une grossesse non désirée ou non.

La question de la contraception est fondamentale étant donné les enjeux qui y sont liés (avortement et grossesse non désirée). Il est important que les adolescents connaissent bien les différentes options disponibles en matière de contraception, et qu’une fois une méthode choisie, ils sachent comment l’utiliser d’une façon optimale.

Les ITS chez les adolescents

Il est parfois difficile de faire comprendre à un adolescent les implications de la contraction d’une ITS. Plusieurs se sentent à l’abri qu’une telle chose se produise; c’est le sentiment d’invulnérabilité qui fait figure de faux bouclier. Dans les faits, la seule mesure (outre l’abstinence) qui protège votre enfant contre une ITS est le port du condom, et ce, lors de tout rapport sexuel. Il s’agit d’une mesure très accessible, mais il n’est pas si simple de convaincre les ados d’en faire un usage systématique et rigoureux.

Il s’agit là d’un message que vous devez envoyer clairement à votre ado. Pourquoi ne pas l’emmener avec vous à la pharmacie pour en faire l’achat s’il est d’accord, ou encore mieux, lui en faire cadeau? Peut-être trouverez-vous plus souhaitable de le responsabiliser et de l’encourager à entreprendre ses démarches lui-même. L’essentiel consiste à ce qu’il développe le réflexe de se protéger… à chaque fois!

Conseils pour les parents

Il est souhaitable que tout parent soit capable d’ouvrir un espace dans lequel l’adolescent puisse se sentir en confiance pour partager ses interrogations ou ses préoccupations. En vue d’instaurer ce terrain favorable à la communication, voici quelques conseils :

• Mettez de côté votre jugement et laissez toute la place à l’ouverture, l’empathie, l’écoute et l’acceptation. Il s’agit là d’attitudes gagnantes et favorables à une communication de qualité dans laquelle votre enfant se sentira bien.
• Ne vous présentez pas comme un(e) « Monsieur ou madame je-sais-tout ». Montrez à votre enfant que vous vous intéressez à ce qu’il vit, dans son contexte et sa réalité. Évitez les formules moralisatrices du genre « En tout cas, dans mon temps… ».
• Soyez à l’écoute. Il se pourrait que votre adolescent tente subtilement de se renseigner auprès de vous ou de vous partager ses préoccupations, sans que sa demande ne soit claire. Ouvrez plus grandes les petites portes qu’il vous ouvrira peut-être.
• Ne banalisez jamais la sexualité de votre enfant. Rappelez-vous, ses premières expériences sont à la fois déterminantes et sources d’inquiétude et d’angoisse. Il s’agit là de quelque chose de très important pour lui.
• Parlez d’amour. Votre adolescent vit peut-être ses premiers frissons et ses premières passions. N’oublions pas qu’amour et sexualité sont souvent imbriqués l’un dans l’autre et il est important de mettre l’emphase sur les composantes affectives de la sexualité.

La sexualité est un sujet qui fait parler… Faites en sorte qu’il en soit de même dans votre maisonnée. Vous pouvez exercer une influence positive en ce qui concerne la sexualité de votre enfant. Il appréciera sans doute de pouvoir compter sur votre ouverture!