Le cinéma muet l’a mis à l’avant-scène, et les années 60 et 70 en ont fait un classique. Depuis Twiggy, l’œil charbonneux, ce dégradé travaillé qui entoure le regard comme un halo, est devenu l’équivalent maquillage de la petite robe noire : même élégance, même polyvalence… et même faculté de flatter tous les âges. Qu’on ait 20, 35 ou 50 ans, on suit ce guide pour un smokey sans défaut.
CRÉER L’ŒIL CHARBONNEUX PARFAIT : LES ÉTAPES (ET LES ASTUCES!) DE BASE
On prépare le terrain
Si possible, on prend d’abord le temps d’appliquer un soin contour des yeux : il vivifiera le regard, en plus de dégonfler les cernes et d’atténuer les ridules. On s’assure également de parfaire notre complexion, question de prévenir l’effet mauvaise mine : on étend une base de maquillage partout sur notre visage, suivie d’un cache-cernes et d’un fond de teint hydratant. On craint de gâcher le travail en maquillant nos paupières? On dépose une bonne couche de poudre transparente sous les yeux: si des pigments tombent en cours de route, on n’aura qu’à les balayer d’un coup de pinceau quand tout sera terminé, avant de rajouter une touche de blush ou d’illuminateur.
Nos suggestions
C’est parti!
- Avec un pinceau estompeur, on applique un fard pâle sur toute la paupière mobile, puis on le diffuse jusque sous l’arcade sourcilière.
- On dessine un trait à la racine des cils supérieurs, qu’on estompe au pinceau ou au doigt. Pour faciliter l’opération, on choisit un crayon khôl, plus facile à travailler qu’un ligneur feutre ou liquide.
- En se servant d’un pinceau plat, on applique une ombre à paupière foncée, de la même teinte que la première, au centre de la paupière mobile. On s’assure de dégrader avec soin pour bien faire le pont entre le trait et la nuance plus claire.
- On trace une fine ligne de crayon près des cils du bas, qu’on vient adoucir au pinceau ou à l’éponge. Pour accentuer l’effet ombré, on dépose un peu de fard foncé au coin extérieur et on rejoint la paupière supérieure.
- La touche finale? Une couche (ou deux!) de mascara pour intensifier le regard. Bien sûr, le noir va avec tout, mais rien n’empêche d’utiliser une teinte similaire à celle du smokey!
Astuces de pro : Pour éliminer l’excédent de fard à paupières (et éviter l’aspect raton laveur), on secoue le pinceau en le tapotant sur le dos de la main avant de le passer sur nos paupières. On se sent audacieuse? Pourquoi ne pas adapter la technique en enrichissant le dégradé de quelques autres nuances complémentaires? L’important reste simplement de préserver l’harmonie des couleurs et de ne pas alourdir le regard.
Zoom sur les couleurs
Si la teinte universelle du smokey eye reste le noir, qui va à tout le monde, les déclinaisons marrons ou bleu foncé ont également la cote depuis longtemps. En explorant les bronzes, les dorés, les prunes et les bourgognes, les dernières années ont cependant montré que la technique peut convenir à n’importe quelle teinte!
Et le reste du maquillage? Pour laisser toute la place aux yeux, on brosse les sourcils rehaussés d’une touche de crayon naturel, et on complète le look avec des lèvres nude, rosées ou framboise, teintées façon « bouche mordue ».
PORTER LE SMOKEY EYE…
À 20 ans
C’est le moment d’expérimenter! On porte la tendance à l’extrême en lui donnant une allure punk imparfaite, un peu « lendemain de fête » : on choisit une ombre à paupières en crème, qu’on applique grossièrement à la racine des cils en l’étirant vers l’extérieur pour une forme plus effilée. On s’en donne aussi à cœur joie avec les couleurs en intégrant à notre palette des teintes vives comme le violet, le vert ou le bleu électrique.
Nos suggestions
À 35 ans
On ose le look rock, total noir, sans lésiner sur le chic: on souligne le regard en appliquant le crayon directement sur la muqueuse des paupières, et on se permet d’accentuer l’effet sulfureux du maquillage avec un fard poudre.
Pour une version plus feutrée du smokey, qui donnera douceur et lumière au regard, on combine crayon brun et ombre à paupières charbon.
Astuce de pro : nos yeux commencent à se creuser? On évite d’appliquer une teinte foncée sous l’arcade sourcilière; on dépose plutôt un peu de fard nude, et on n’ombre la paupière mobile qu’aux trois quarts.
À 50 ans
Notre objectif: ouvrir et vivifier le regard. On se tourne vers des tonalités taupe, ardoise ou chair pour composer notre maquillage, et on ajoute une touche de lumière en déposant un peu de fard clair dans le coin interne de l’œil. On concentre également notre travail sur la paupière supérieure. Si on choisit de colorer celle du bas, on met le crayon de côté et on se sert d’un pinceau en biseau pour presser un peu de fard pâle le long des cils.
Astuce de pro : Pour l’ombre à paupière, on privilégie les finis mats, qui soulignent moins les rides que les finis irisés.